EXERCICE POUR L’ATELIER D’ECRITURE EROTIQUE (les consignes étaient : « il fait froid, il pleut, c’est la nuit, il y a du bruit et de la lumière », votre personnage n’a jamais eu de relation sexuelle)
Il est 22 heures et comme tous les vendredis je retrouve mes 2 amis au Blue Sky. On adore ce bar du centre-ville qui propose plus d’une centaine de bières venues de tous les pays savant brasser. Je prends une Murphy’s, l’une de mes préférées pour son goût très amer mais légèrement fruité. J’attends toujours avec impatience ce moment où je peux enfin décompresser de ma semaine de boulot. Jérémy nous raconte encore sa dernière nuit torride avec Cynthia, je l’écoute à moitié. Voulant un autre verre, je me dirige vers le bar pour en recommander un mais sur le chemin, quelqu’un me percute et mon verre s’écrase au sol. Heureusement, personne n’a été témoin de la scène. Il faut dire que la musique pop rock bat son plein, les personnes dansent, rient, s’amusent, parlent et la lumière des spots créent des jeux d’ombres et de lumières. Je lève les yeux et ils s’accrochent immédiatement comme hypnotisés à deux yeux d’un vert émeraude entourés de cils longs et fin accentués par une couche épaisse de mascara. Je m’excuse car si mon verre, lui, a atterri par terre, le sien a fini sur son pull vert pastel. Elle sourit timidement mais n’affiche aucune expression. Je ne sais pourquoi mais elle a l’air perdue, peut-être même triste. Je lui propose de lui repayer un verre, après tout c’est la moindre des choses, mais elle refuse et commence à partir. Sans réfléchir je la retiens par le bras, elle se retourne, forcée par mon geste, et colle soudainement ses lèvres aux miennes. Elle a le goût de cocktails à la vodka, pas mon goût préféré. Son baiser est désespéré. Ses lèvres quittent les miennes et son corps s’aimante au mien si bien que je sens sa poitrine s’écraser sur mon torse. Sa respiration est saccadée et des vapeurs de vodka mêlées à de l’orange emplissent mes narines. Elle me fixe du regard comme pour me poser une question, mais je ne sais laquelle. Elle descend, à priori elle était perchée sur ses pointes pour atteindre mes lèvres, et m’enlace avec force. Je regarde au-dessus de sa tête et aperçoit Jérémy pouce en l’air et Matthew verre levé avec un grand sourire. Je lève les épaules en signe d’incompréhension. Elle décolle sa tête de mon torse, me regarde puis agrippe ma main et m’entraîne en dehors du bar. Il fait nuit, froid et la pluie est battante. Je dégage ma main pour passer mon blouson en daim au-dessus de ma tête, son trench beige est trempé. Nous nous abritons dans le renfoncement d’une porte attenante au bar. A nouveau, elle m’embrasse sauvagement. Elle compose un code sur l’interphone et la porte s’ouvre dans un bruit strident. Elle s’arrache à nouveau à moi, me prends la main et m’entraîne vers les escaliers. Elle a l’air pressée. Au 2ème étage elle ouvre la porte de la chambre 202, je comprends alors qu’elle loge dans cet hôtel. Elle défait son trench et le froid fait pointer ses tétons au travers de son pull. Mon sexe réagit aussitôt. Je m’approche et décide de l’embrasser. Elle me repousse violemment, suffisamment du moins pour me faire tomber à la renverse sur le lit. Elle grimpe sur moi à califourchon et ôte tant bien que mal mon blouson. Elle continue par retirer mon tee shirt et descend ses mains au niveau des boutons de mon jean. J’arrête son geste. Elle enlève son pull laissant apparaître sa lingerie beige en dentelle. Je la prends par la taille et la fait basculer sur le côté. Je lui enlève son jean maladroitement en m’y reprenant à plusieurs reprises. Elle sourit et pour la première fois je vois ses traits de visage s’apaiser. C’est donc ça qu’elle voulait ? Je chasse cette pensée. Je glisse ma main droite derrière son dos et me bats avec les agrafes de son soutien gorge. Elle se relève et le dégrafe en moins de deux. Sa poitrine est plus petite que je ne pensais mais elle a de beaux seins, du moins c’est ce qu’en pense mon sexe qui ne cesse de gonfler dans mon jean. Elle me bouscule et se met à nouveau sur moi. Elle déboutonne mon jean et libère mon sexe qui se tend comme un soldat. Elle l’empoigne et commence des allers-retours frénétiques quasi douloureux, puis se penche et le met presque entièrement dans sa bouche. Waouh, l’effet est fou. Elle le suce tout aussi frénétiquement qu’elle l’avait branlé. Elle se soulève un peu, gigote et arrive à retirer sa culotte sans retirer mon sexe de sa bouche. Quand sa culotte tombe sur le lit, elle se soulève et s’assoit sur mon sexe dressé. Elle s’agite comme une folle, bouge son bassin de haut en bas, d’avant en arrière, c’est tellement bon. Putain, je suis au bord mais serre les dents et me laisse baiser. Je sens son vagin se crisper, elle se cambre et mon sexe devient trempé. Elle a joui. A mon tour, je lâche prise et un jet puissant vient lui arroser toute la cavité vaginale. Putain, le préservatif ! Putain j’ai oublié de foutre une capote ! Merde !
Elle se lève, récupère sa culotte, se rhabille et d’un regard m’invite à faire de même. Je m’exécute. Une fois revêtu elle m’ouvre la porte de la chambre en signe de départ et reprend bizarrement son air sans expression si ce n’est une pointe de tristesse. Je quitte la chambre et la porte claque derrière moi. Je m’adosse à la porte pour souffler et reprendre mes esprits deux secondes. Mais putain qu’est ce qui vient de se passer ? Nan mais Emeric tu viens de baiser une fille que tu ne connais pas et dont tu n’as ni le prénom ni le numéro. Et plus fort encore tu viens de TE faire baiser. Jamais on ne m’avait baisé en fait jamais je n’avais baisé tout court. Je redescends les escaliers et bizarrement même si je ne suis plus puceau je ne me sens pas être un autre homme. Je rejoins mes potes au bar l’air de rien.
J’ai adoré, et j’ai trouvé qu’il y avait des similitudes amusantes entre nos deux textes 🙂