Amélie (bis)


Concours d'écriture / mardi, mars 8th, 2022

De notre passé inachevé naissent des lendemains incertains. Mais t’es où putain ? Qu’est-ce que je fous assise sur cette plage sans toi ? Nous deux, nos âmes, nos corps, c’était la symbiose parfaite ! Mais comment est-ce qu’on a fait pour gâcher ça ? Et qu’est-ce qui m’empêche, là maintenant, de mettre ma fierté au placard et venir me blottir dans tes bras ?

Je sais que j’ai ma part de responsabilité dans cet échec mais ne vois-tu pas aujourd’hui comme ma peine est immense. Tu sais j’aimerai que le temps soit malléable et que je puisse remonter au jour où tu as fait tes valises. Je te revoie encore sur le pas de ma porte les yeux embués et la gorge nouée. Cette image hante mes nuits et mes jours. Comme je me pensais incapable de te faire souffrir et comme je l’ai fait à tant de reprises. 

Aujourd’hui tu m’échappes comme le sable qui glisse de mon poing fermé. Inexorablement tu fuis. 

Mon amour pardonnes-moi si tu en trouves encore la force au fond de ton cœur. Je sais que, guidée par cette fierté imbécile, je ne t’ai pas retenue. Mais aujourd’hui, il n’est plus question de te retenir mais bel et bien de te reconquérir. Penses-tu qu’il puisse me rester une place dans ton cœur et ta vie ? Je meurs chaque jour de ne pas sentir tes bras encerclés mon cou, je me meurs de ton corps. Nous étions toutes deux contre le reste du monde enfin c’est ce que je pensais. 

Ô mon amour reviens moi ! Reviens au creux de mes bras ! S’il te plaît ne me laisse pas là face à cette immensité si seule. Mais pourrais-je t’en vouloir de ne faire ce pas ? N’as-tu pas, toi aussi, ta part de responsabilité dans ce chaos ? Penses-tu être vierge de tout reproche ? 

Mais que dis-je ? Me voilà en train de te faire peser la faute ! Tu vois comme je suis vide de sens sans toi ? 

Comment pourrais-tu être la cause de mon incartade ? Quoiqu’a y réfléchir m’as-tu seulement donné ce que j’avais besoin ?

Ô amour de mes jours tu n’étais, hélas, pas celle de mes nuits. Une autre a pris ta place me faisant jouir comme jamais tu ne l’avais fait auparavant. Elle était le diable quand tu étais l’ange, elle était la tempête quand tu étais la brise, elle était elle quand tu étais toi. Nos corps, mon amour, étaient en symbiose je le sais mais cela suffisait-il à combler mes besoins que tu savais plus profonds ?

M’as-tu, une nuit seulement, permis de te conquérir et te dompter ? M’as-tu permis d’exercer mon art du bondage ? As-tu laisser la place à mes perversions ? 

J’aimais que tu me fasses jouir doucement mais j’aurais aimé te faire jouir durement. Je voulais que tu sois à moi et qu’aucun échappatoire ne s’offre à toi. Je te voulais mienne et à ma merci. 

Je t’aurais lié les poignets, bandé les yeux et commencé par te caresser le corps avec quelque chose de doux, sans doute une plume. J’aurais ensuite pris quelque chose de plus rêche pour fouetter tes jolis seins et les voir rougir sous la morsure du cuir. Tu aurais cambrer ton corps avide de plus de mal et j’aurais jouis de cette demande muette. J’aurais ensuite emprisonné tes tétons avec de petits étaux métalliques. Tu aurais aimé ça, sentir tes tétons pointer. J’aurais continué à te fouetter le corps : tes seins, ton ventre, ton entrejambe. 

Ensuite j’aurais posé sur ton clitoris un objet qui vibrerait comme je l’aurais décidé. Tu n’aurais pu résister à ses assauts de plaisir tant je sais que tu aimais qu’on assaille ton clitoris. Tu aurais jouis encore et encore. J’aurais entrepris de te pénétrer avec mes doigts puis avec quelque chose de plus phallique. Bien que tu n’aimes pas les hommes tu n’as jamais caché ton attirance pour la pénétration. Je t’aurais pénétré plus fort et plus longtemps qu’un homme ne saurait le faire. Tu aurais aimé cette rudesse en demandant encore et encore. Tu aurais jouis, oh oui tu aurais tellement jouis que bientôt tu me supplierais de te libérer. Ce que, bien sûr, j’aurais refusé. 

Je me serais penchée sur toi et t’aurais léché si avidement que tu n’aurais su dire si je te mordais ou te léchais. J’aurais récolté au creux de ma langue l’eau de ta jouissance. 

Quand enfin, je l’aurais décidé et quand ton corps ne pourrait plus gérer mes assauts je t’aurais détaché et rendu la vue. Je me serais allongée sur toi et frottée mon sexe contre le tiens pour que nous jouissions toutes deux. 

Tu vois c’est ça que j’aurais aimé vivre avec toi et au lieu de cela tu fuis et ne prends pas la peine de te battre. Peu importe ! Je me battrais pour nous deux ! Aujourd’hui, je décide de t’emmener dans mon monde et pour cela je suis bien déterminée à te retrouver où que tu te caches. 

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