Je t’entends et je sens dans ta voix et dans ses légers tressaillements des non dits. Que me caches-tu ? Tes silences parlent plus que tu ne le voudrais, tu sais ?! Je les entends me chuchoter des choses sans en percevoir le moindre mot. Tu dis qu’il faut qu’on parle en laissant derrière ces mots terrifiants un suspense plus insoutenable qu’un Hitchcock ! Que doit-on se dire qu’on ne sait déjà ? Devrais-je attendre de te voir pour connaître ce qui se cache dans ces choses que tu me caches ? Mais cela voudrait-il dire que tu acceptes de me revoir ? Où est cette barrière que tu as essayé de dresser entre nos deux corps aimants ? J’aimerai croire qu’elle a chu mais tu es tellement distant, tellement froid qu’elle me paraît toujours érigée et sans doute plus forte encore. De quoi as-tu peur ? Représenterais-je un si grand danger pour toi ? Tu semblais avancer sur le chemin de notre reconstruction et puis, sans savoir pourquoi, tu t’en éloignes. Toutes les réponses à mes questions c’est toi qui les détiens. Mais une chose est certaine, si nos têtes nous tourmentent, nos corps, eux, se réclament. Tu le sens comme moi lorsque leur appel est trop fort ! Tout ne se contrôle pas par la tête, nous en avons fait l’amère expérience. Mais nous ne pouvons pas ignorer ces frissons, ces réactions physiques lorsque nous pensons l’un à l’autre, à nos corps et ce que nous en ferions ensemble.