Adieu et Bonjour


Ecriture libre / mercredi, février 23rd, 2022

La dernière fois nous nous étions brûlés les ailes. Nous ne voulions pas nous perdre entièrement dans ce feu ardent ….et pourtant. Il nous faut nous l’avouer nous nous sommes perdus. Perdus nos âmes et nos corps. Perdus de vue. Chacun est  reparti avec un morceau de l’autre…

Mais tout ceci s’est passé hier, aujourd’hui est différent. Un élan nouveau comme un souffle léger sur mon cou me comble. Je me laisse transporter. 

Même si ses premiers gestes sur ma peau avaient le toucher des tiens, ses premiers baisers le goût des tiens et son corps contre le miens l’odeur du tiens, tout s’est estompé lui laissant l’entièreté de la place. 

Il est si différent, à l’opposé de toi. Tout vous oppose, tout sauf ce plaisir que vous savez me donner.  Certainement guidé par ma peur de revivre cent fois ma peine, je lui laisse à présent mon corps à lui et lui seul. Vois ceci comme un Adieu. Oui un autre me comble sans me laisser ce goût amer de souffrance et de silence. 

O comme j’aurai aimé ne jamais écrire ces mots et comme j’en savoure la douce vengeance. Tu sais que tu m’as fait autant de bien que de mal. Je t’ai laissé faire, me satisfaisant sans cesse de ce plaisir interdit mais devant en payer chaque fois le lourd tribu.  Je suis lasse de t’attendre, lasse d’être tienne. Je m’en vais dans les bras d’un autre. Cette phrase me cautérise le cœur tant elle me blesse autant qu’elle me soigne. Me soigne de toi.

Le pire dans tout cela c’est que j’aimerai être aussi forte le jour où mes pupilles croiseront  à nouveau les tiennes. J’aimerai arrêter tes gestes et tes baisers mais y arriverais-je seulement ? 

Lorsque nos lèvres se mêlent, je pleure de ne jamais avoir connus les tiennes parcourir mon corps nu couché sur le sol. Lorsqu’il me regarde, je pleure de n’avoir jamais vu cela dans tes yeux. Mon Dieu que de souffrance que j’espère laissé dernière moi. 

Bonjour, toi, mon souffle nouveau. M’a-t-on déjà regardé et touché comme tu le fais? Aussi loin que ma peau se souvienne…jamais. Je te l’ai déjà avoué tu as percuté ma vie arrêtant sa course contre le temps. Je renais et revis dans tes bras. Ta peau sucrée et tes baisers appuyés m’invitent à des plaisirs que je sais être aussi bons qu’interdits. Ta façon de te mordre la lèvre quand tu dévoiles mon corps est si….

Mon corps frissonne de plaisirs anticipés à chaque fois que tes doigts effleurent ma peau. O comme j’aime fermer les yeux pour ressentir chaque parcelle de ma peau réagir à cette douce torture. Ma respiration s’accélère et tu sais que c’est le signe que tu me possèdes. Me plaquant contre le mur, en prenant soin de glisser ta main entre ma tête et lui, tu commences tes baisers le long de mon cou, mes clavicules, mes seins. Mes tétons se tendent face à tant d’ardeur espérant et attendant d’être dévorés par tes lèvres avides. Ta course n’en finit pas, tout comme mon plaisir qui monte. Lorsque seuls tes cheveux sont encore visible quand je baisse la tête je sais que je suis prête à être à toi. Tes lèvres, ta langue dansent sur mon clitoris et je me cambre pour t’offrir davantage de moi. Mes jambes chancellent et je ne tarde pas à libérer ce premier orgasme. Je vois à nouveau tes yeux briller autant que tes lèvres que tu lèches. Tu m’embrasses et je me goûte. C’est nouveau pour moi mais j’aime ça. 

Dans un élan, je t’agrippe, me retourne et te plaque contre ce mur qui a supporter mon corps. Tu aimes mon audace … Je suis la même course que toi et sens ton plaisir grandir. Je te déshabille tout en regardant. Tes yeux se ferment, ta bouche se pince et je sais ce que tu veux. Je poursuis ma course, empoigne ton sexe, le suce et le goûte tout aussi avidement que ta bouche m’avait goûté. Je le sens grandir en moi, je le savoure. Tu m’attrapes les cheveux et t’enfonces plus en moi. J’aime que tu possèdes ainsi ma bouche. 

Tu m’obliges à remonter et m’embrasse fougueusement presque violemment. Tu te mets entièrement nu et pour la première fois j’ai ton sublime corps devant les yeux. Je le regarde me désirer en me mordant la lèvre. Ton membre m’impressionne mais je n’ai qu’une envie le sentir en moi. Tu m’allonges délicatement, m’écartes les cuisses et me pénètres ardemment. Mon bassin se cambre pour t’accueillir tout en essayant de s’habituer à cette nouvelle sensation. Mon vagin est entièrement comblé et chaque coup de rein est un doux supplice. Nos regards se mêlent et je peux aisément lire toute ton excitation. Nous trouvons notre cadence et chaque mouvement de bassin nous rapproche un peu plus l’un et l’autre. 

Tu te retires ce qui me fait l’effet d’un vide immense. Tu me retournes, me remontes les fesses, les empoignes et me pénètres à nouveau. Je me cambre de plus belle pour t’accueillir profondément.  Tes gestes sont plus fermes, plus rudes. Tu luttes pour ne pas me prendre violemment tant ton désir est grand. Lorsque je te dis « prends moi », tu libères ta fougue et t’enfonces en moi si férocement que tu me contraint à basculer en avant. Nos corps ne savent plus s’ils s’aiment ou luttent tant c’est animal. Je sens un frissons parcourir mon corps de bas en haut et jouis sur ton sexe. Il ne faut pas longtemps pour que tu me rejoignes dans cette jouissance. Tu te répands en moi et je sais à présent que je suis à toi autant que tu es à moi. Toi mon doux et féroce animal. 

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