EXERCICE POUR L’ATELIER D’ECRITURE EROTIQUE (les consignes étaient : « écrivez un texte en parlant d’une déviance qui vous excite »)
Je me regarde devant le miroir et y vois une femme belle, sexy et incroyablement sûre d’elle. J’aime me voir ainsi et je sais à qui je le dois.
Je porte un body en dentelle noire, un tailleur pantalon noir et des escarpins Louboutin vernis noirs. Mes cheveux sont relevés dans un chignon coiffé-décoiffé. Je me suis appliquée sur le maquillage car il adore ça… embrasser mes lèvres teintées. Seul une paire de boucles d’oreilles et un collier accessoirisent la tenue. Instinctivement, je prends ma bouteille de parfum mais me ravise. Je n’ai pas le droit de mettre de parfum, il n’aime pas les odeurs artificielles. Il y a des règles et celle-ci est celle sur laquelle il ne faut jamais transiger.
Une fois prête, je prends ma pochette et pars le rejoindre dans notre endroit secret.
J’arrive devant la porte cochère de l’immeuble, tape le code, le bip de la porte m’invite à entrer. Une fois devant la porte de l’appartement, je tape trois coups. C’est notre code. Il n’ouvre pas et derrière la porte me lance : « qu’es-tu prêtes à faire ce soir pour moi ? » Sa voix est rauque, gorgée de virilité et de puissance. Je réponds « tout ce que vous m’ordonnerez. » Il me tutoies mais je dois le vouvoyer. La porte s’ouvre et la pièce est quasiment plongée dans la pénombre. Seule une petite lampe éclaire le tout.
Il s’assoie sur son fauteuil et me regarde intensément. Je baisse la tête mais me fait gronder par un « ne baisse jamais la tête, sois sûre de toi, tu es belle alors assumes le ! ». Je relève la tête et vois ses yeux briller d’une lueur lubrique. J’aime le voir exciter car cela fait un effet miroir. Il me demande d’ôter ma veste, je m’exécute et le haut de mon body apparait. « mon préféré ! » lance-t-il. « J’aime l’idée que tu penses à moi quand tu t’habilles » ajoute-t-il.
Il se lève, avançe vers moi et me regarde de plus près. Mes seins pointent sous mon body et il le voit. « Je n’ai rien fais encore ma belle, patience ! ». A ces mots mon entrejambe acquiesce ou pas… Il m’ordonne de défaire mon pantalon mais de remettre mes escarpins. Je suis à présent debout sur mes Louboutin en body dentelle. Très cliché pensé-je mais tellement excitant.
Il tourne autour de moi pour m’observer telle une marchandise. Il caresse mon bras droit nonchalamment et pourtant mes poils se dressent immédiatement. Il se met derrière moi, embrasse ma nuque et me dit doucement « très bien pour le parfum ! ». Je sais qu’il me récompensera pour ça ! Il continue ses baisers, je renverse ma tête au sens opposé pour lui offrir plus de surface. Il m’agrippe la taille avec sa main droite, puis descend sa main gauche à mon entrejambe et en un mouvement défait les trois pressions de mon body. Mon intimité est mise à nue et j’aime l’air frais qui la parcoure, cela éteint un peu le feu en moi. Je dois être endurante, inutile de m’enflammer trop tôt.
Il prend mes mains et les met sur mes fesses. Il attache mes poignets avec un tissu doux. Le jeu commence. Il serre fort, presque trop mais j’aime ça et il le sait. Le tissu bien que doux me mord la chair. C’est douloureusement bon mais pas suffisant. Il me bande les yeux. Je ne saurais dire pourquoi mais c’est toujours à ce moment-là que je me sens moi dans toute ma perversion et ma déviance. Je suis tellement moi avec lui, à des années lumières de ma vie tranquille.
D’un geste du pied, il écarte mes jambes et mes talons aiguille rayent le parquet. Je l’entends me contourner pour me faire face. Tous mes sens non contraints sont en éveil : le goût, l’ouïe, l’odorat. Je ne sens rien de particulier. Je sais qu’il fait tout pour qu’aucune odeur ne nous imprègnent. Il se racle la gorge et me dit d’un ton ferme et sec « penche toi ! ». Je réfléchis à la manière de m’y prendre, sans doute ma réflexion avait été trop longue car il ordonne à nouveau « penche toi, je ne le répéterai pas ! ». Je m’exécute et me retrouve pliée à 90 degrés. Il lance « bien ma belle ! ». Il me contourne à nouveau et mon sexe se gonfle d’anticipation. Il défait sa ceinture et me fesse trois fois avec, en laissant quelques secondes entre chaque coup. « Tu sais pourquoi trois ? » me demande-t-il. « Oui », répondé-je la voix cassée. J’avais eu trois minutes de retard. Mes fesses devaient rougir car je sens le sang pulsé dans mes chairs bombées.
Il introduit un doigt en moi et me dit « hum toujours aussi prête ! ». Il met son doigt dans ma bouche et m’ordonne de me goûter. J’ai bon goût. « Encore ! » ordonne-t-il. Je suce son doigts plus avidement. Il remet son doigt en moi et fait des gestes de va et vient douloureusement lents afin que je mouille davantage. Mon corps répond aussitôt. Il étale mon jus jusqu’à mon anus. Quand celui-ci fût bien lubrifié, il introduit un plug à l’intérieur. Je sursaute et me relève. C’est la première fois qu’il y met un objet. Il me faut un moment pour m’habituer à la sensation. Ce mélange de douleur et de plaisir.
Il fesse à nouveau mon cul avec la ceinture ce qui fait trembler le plug et déclenche une sensation de décharge de plaisir. « Je vois que tu aimes ça ! » lance-t-il d’un ton délicieusement enjoué. Il me fesse encore plusieurs fois.
A nouveau debout et droite, ce qui enfonce davantage le plug, je sens une douleur au niveau de mes tétons. Il les a emprisonné dans de petits étaux, sans doute les pinces. J’adore ça ! C’est ma douleur préférée. « Voici ta récompense pour le parfum ! » murmure-t-il. Je savais que j’aurai une récompense pour ça et je suis ravie de savoir qu’il s’agit de celle-là. Il sait ce que j’aime et dans notre jeu les deux prennent du plaisir.
Concentrée sur la sensation que procure ce pincement, j’ai à peine senti sa bouche me lécher le clitoris. Waouh c’est beaucoup trop de sensations à la fois. Je sens mes jambes vacillées, surtout qu’elles sont toujours perchées sur 10 cm de talon.
Il voit ma faiblesse et m’ordonne de me mettre à genou. Je m’exécute plus vite que pour me pencher. Il le remarque et me dit « bien, je vois que tu apprends vite ! ». A ces mots mon jus coule le long de la courbe de ma cuisse, de mon genou et s’écrase sur le parquet, qui serait bientôt lustré avec. J’entends une fermeture éclair glisser, sans doute celle de son pantalon. La confirmation est rapide quand se présente au bord de mes lèvres son sexe dressé. Je le suce férocement. Lui aussi aime la douleur. Je mordille son membre. Il m’attrape les cheveux pour s’enfoncer davantage en moi. Je suis au bord du haut-le-cœur. Il baise ma bouche sauvagement, m’obligeant à crisper la mâchoire et respirer brièvement comme un nageur reprenant sa respiration. Il finit en pluie salée que je dois avaler immédiatement. Un son rauque sort de sa bouche. Il a aimé ! Je souris à cette pensée.
Il détache mes mains et me lance « A toi beauté ! ». Je sais ce qu’il attend. Je rentre trois doigts en moi et me donne du plaisir. D’un ton sec il lâche « non pas tes doigts à l’intérieur, je veux tout voir ! ». Je retire mes doigts et stimule frénétiquement mon clitoris, je vais jouir. Il fait claquer sa langue en signe de désapprobation.
« Laisses moi jouir » lui dis-je désespérément.
« Pardon ? » répond -il d’un ton furieux. Je l’ai tutoyé et j’allais le payer tôt ou tard.
« S’il vous plaît laissez-moi jouir » lui demandé-je à nouveau au bord de l’explosion.
« Oh non pas encore, ce n’est que le début » me répond -il.