Juste un bonjour c’est tout ce que j’attendais. Je comprends que tu ne veuilles pas revenir vers moi dans l’immédiat mais ce simple mot te permettait de me dire que je comptais toujours pour toi. As-tu tiré un trait sur nous deux? Si tu savais combien ton silence me blesse au plus profond de moi. Je suis en colère contre moi car j’avais cru que tu saisirais l’occasion de me faire un signe, de me dire un mot. Un seul mot même banal aurait illuminé mes idées noires. Ces idées où je te vois partir sans te retourner, signe que tu ne reviendras plus jamais à mes côtés. J’aimerai tellement te dire ce que je ressens mais à quoi bon puisque tu n’y apporteras aucune réponse. Tu m’as laissé sur le bord sans explication. Je t’ai promis d’être là à ton retour mais plus le temps passe et plus ma promesse me semble impossible à tenir. Après tout, ne devrais-je pas plutôt guérir par moi-même et t’oublier simplement? Simplement ?! Quelle ironie! Rien n’a jamais été simple entre nous alors pourquoi t’oublier le serait? Non tu as trop marqué ma peau et mon âme pour que te dire au revoir soit facile. Mais bon sang, dis moi quel Dieu je dois prier, à quel saint je dois me vouée et quel pèlerinage je dois faire pour que tu acceptes de réintégrer ma vie. Je suis prête à beaucoup de choses car parfois je me dis que j’ai déjà perdue ma dignité et ma fierté en attendant impatiemment comme un chien attend son maître. Oui j’ai une bien basse vision de moi-même mais à qui la faute? Je ne suis pas la seule coupable! Tu avais ta part de responsabilité alors pourquoi ce serait à moi de payer les pots cassés seule? Voilà ce que je veux te dire! Tu es toi aussi coupable et à bien des égards plus que moi car tu n’as même pas eu l’honnêteté de reconnaître que tu t’es sur estimé! J’aimerai t’en vouloir, j’aimerai que les démons s’emparent de tes pensées autant que des miennes mais je n’arrive même pas à te vouloir du mal tant tu comptes pour moi. Mais que m’as tu fais? Qu’est ce que cette emprise invisible? Et ne me ressors pas ta sempiternelle phrase, celle où tu me demandes de ne pas m’attacher à toi. Pff comme si cela m’était aisé! Mais bon sang réagit, fait moi un signe juste un seul ! Tu es plus que jamais frustrant, le sais-tu? Pourquoi mon coeur t’a choisi alors que tu es sans doute la personne la plus complexe que je connaisse? Blaise Pascal avait vu juste: le coeur à ses raisons que la raison ignore…